ANITA RODDICK :
LA FEMME ÉNERGIQUE
DERRIÈRE NOTRE ENTREPRISE AGENTE DE CHANGEMENTS
La mission de The Body Shop consiste à construire un monde où les femmes et les filles peuvent véritablement se développer. Avec la confiance tranquille que nous donne l’amour de nous-mêmes, nous trouvons le courage de nous exprimer et d’être entendues haut et fort. Pour nous, il est impossible de célébrer la Journée internationale des femmes sans parler de la femme qui a façonné qui nous sommes, et la façon dont nous faisons des affaires — notre fondatrice, Dame Anita Roddick.


« Peu importe ce que vous faites, soyez différents — c’était le conseil que ma mère m’avait donné, et, selon moi, il n’y a pas de meilleur conseil pour un entrepreneur. Si vous êtes différents, vous vous distinguerez. »
Dame Anita Roddick
Anita était différente. Exactement le bon type de fauteuse de troubles — une boule d’énergie dotée d’un grand cœur. Une femme qui, comme chacun le sait, « n’arrêtait pas de parler ». Elle ne dirigeait assurément pas « comme un homme », oh! non.
Dès le début, Dame Anita Roddick a organisé toute notre entreprise dans le but d’améliorer la vie des femmes à travers le monde. Elle a fait campagne pour les survivantes de violence conjugale lorsque personne n’écoutait. Elle a commencé notre programme de Commerce communautaire et équitable à travailler avec des groupes marginalisés et a taillé notre place dans le mouvement du positivisme corporel, des décennies avant que cela ne soit à la mode.
VOICI ANITA
Jenny Whitehorn s’est jointe à The Body Shop à titre de gestionnaire de la formation sur le terrain en 1990. Elle explique : « Je travaillais en boutique un jour quand j’ai vu cette femme aux cheveux frisés entrer en trombe dans la boutique, ouvrir tous les placards et en sortir les choses. Elle parlait très vite et posait des tonnes de questions. Je pensais d’ailleurs qu’elle était une cliente incontrôlable. Elle est venue me voir et m’a interrogée sur tout ce que je faisais ». C’était sa façon de se comporter. Des leaders les plus puissants de l’industrie au personnel à la caisse, « elle voulait apprendre à connaître tout le monde adéquatement ».
« J’ai vu cette femme aux cheveux frisés entrer en trombe dans la boutique et ouvrir tous les placards... Elle parlait très vite et posait des tonnes de questions. Je pensais qu’elle était une cliente incontrôlable. »
André, qui s’est joint en tant qu’adjoint aux communications en 1995, se souvient de ses réunions animées : « Elles n’étaient jamais ennuyantes — Anita pouvait être très drôle et espiègle avec les gens… Elle était une agitatrice, toujours prête à entamer un débat. Elle savait que les débats permettaient que tout reste captivant et entraînaient le progrès. Elle voulait que tous les gens, peu importe leur niveau, qui travaillaient pour elle soient engagés et aient une opinion... Parfois, elle se tournait vers vous et vous demandait : « Et vous, qu’en pensez-vous? » et elle s’attendait à ce que vous soyez honnête. Elle était très curieuse et pleine d’entrain. »
« La chose à laquelle elle accordait une importance capitale était l’honnêteté. Elle haïssait au plus haut point le jargon du marketing. »
Jenny précise : « La chose à laquelle elle accordait une importance capitale était l’honnêteté. Elle haïssait au plus haut point le jargon du marketing. Elle était à la recherche de la vérité et elle repoussait les limites. Elle n’aimait pas les phrases toutes faites et elle demandait toujours : « Que voulez-vous dire? », si une personne répétait comme un perroquet le jargon du marketing. Elle pouvait instinctivement dire si une personne était honnête ou essayait simplement de l’impressionner. »
LE MILITANTISME À LA ANITA
Dame Anita Roddick a donné le ton à une façon de faire des affaires qui n’existait pas auparavant. C’était des luttes qui n’étaient pas nécessairement compatibles à la vente d’hydratants, surtout pas dans les années 80 et 90. D’après elle, à cette époque, on considérait l’altruisme en affaires comme « au mieux, bizarre ,et au pire, carrément douteux ». De sa lutte légendaire contre les tests sur les animaux à son travail révolutionnaire en matière d’enjeux environnementaux ou pour combattre la crise du VIH/sida, The Body Shop a toujours fait les choses différemment.
Chris Davis s’est joint à l’équipe il y a 17 ans et se souvient, « Anita avait ce désir et cette capacité à observer le monde autour d’elle, à soulever les problèmes qui touchaient les femmes et à dire qu’on n’en parle pas assez. Nous devons faire quelque chose. »
« Anita avait ce désir et cette capacité à observer le monde autour d’elle, à soulever les problèmes qui touchaient les femmes et à dire qu’on n’en parle pas assez. Nous devons faire quelque chose. »
La marque de militantisme d’Anita pouvait être politique, mais elle faisait preuve de compassion innée dans tout ce qu’elle accomplissait. En 1989, les horribles images des orphelinats de la Roumanie remplis d’enfants abandonnés à la naissance ont commencé à apparaître dans les médias. Jenny dit : « Elle n’a posé aucune question. Elle a rassemblé tous les membres du personnel qui était prêts à voyager. Ils sont immédiatement embarqués dans une camionnette remplie de choses et ils ont conduit durant des jours. Peu importe ce dont ces enfants avaient besoin, ils étaient prêts à le fournir. » The Body Shop soutient encore l’organisme Children on the Edge par le biais de The Body Shop at Home.
« Je n’oublierai jamais quelques femmes que nous avons rencontrées et les histoires que nous avons entendues. Elles ont eu un impact énorme sur tout le monde qui était impliqué. Encore aujourd’hui, quand je vois une jeune fille sur un coin de rue, je lui demande toujours si elle est correcte. »
Personne n’aurait pu prédire qu’Anita ne mènerait pas à bien le reste de la campagne pour le trafic humain. Elle est décédée soudainement d’une hémorragie cérébrale aiguë le 10 septembre 2007. Chris se souvient : « Ce fut un choc brutal. Un jour, j’étais dans une salle avec elle à travailler sur la stratégie et le lendemain, elle n’était plus là. »
Après le choc de cette terrible nouvelle, la campagne est devenue plus importante que jamais. André explique : « Le trafic humain constituait la plus importante pétition à ce jour pour une campagne de droits de la personne. Nous nous sommes rendus à l’ONU, à Genève et nous avons déposé plus de 7 millions de signatures au Conseil des droits de l'homme de l'ONU. » Jenny ajoute : « C’était un moment phare, nous avions travaillé si fort. »
PLUS GROS, PLUS COURAGEUX ET PLUS AUDACIEUX
En 2017, nous avons été achetés par notre société mère Natura & Co. Elle comprend tout à fait en quoi consiste The Body Shop et notre mission. Il y a du travail à faire. À mesure que le monde change et que les demandes le concernant se transforment, il en est de même pour nous. Anita l’avait elle-même dit : « Je crois que le leadership d’une entreprise devrait encourager la prochaine génération non seulement à suivre, mais aussi à devancer ». Alors, en son honneur, nous allons de l’avant.
« Il s’agit d’œuvrer pour quelque chose de plus grand que vous. »
André dit : « Ce qui, depuis le départ d’Anita, lui a survécu et dont je suis heureux que ce soit encore d’actualité et qui se porte bien, c’est la fierté d’être associé à The Body Shop. Nous travaillons pour une entreprise qui investit du temps, de l’argent et des ressources dans le militantisme. Il s’agit d’œuvrer pour quelque chose de plus grand que vous. Ce sentiment de travailler pour une entreprise qui défend quelque chose est partout. »